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L’ostéochondrose de l’épaule

Le terme « ostéochondrose » signifie qu’il y a une anomalie du développement de l’os sous le cartilage d’une articulation. On appelle Ostéochondrite Disséquante (OCD) lorsque que cela provoque un lambeau de cartilage qui bouge dans l’articulation.

Autre que l’épaule, le coude et le genou peuvent présentés cette pathologie.

L’origine est multifactorielle, comprenant une prédisposition génétique exacerbée par l’environnement, le tempérament, l’alimentation, etc. Certains pensent qu’une alimentation riche en protéines pourrait participer. Par conséquent, les parents, les frères et soeurs ne sont pas obligatoirement touchés. 

La formation d’un cratère et/ou d’un lambeau cartilagineux mobile dans l’articulation créée de l’inflammation et de l’inconfort.

Une évolution arthrosique au long terme est à prévoir.

Il s’agit d’une cause de boiterie relativement fréquente du membre thoracique chez le chien. Une atteinte des deux épaules ou des deux coudes ou des deux genoux est observée dans 50% des cas.

Certaines races sont considérées comme prédisposées, le Labrador, le Berger allemand, le Bouvier bernois par exemple.

Le plus souvent, la patient présente un historique de boiterie chronique du membre thoracique avec une bonne réponse aux anti-inflammatoires mais une récidive à l’arrêt.

Le diagnostic est clinique par la présence d’un inconfort à l’hyperflexion et/ou l’hyperextension de l’épaule affectée. Des radiographies ou des ponctions articulaires peuvent confirmer des signes secondaires (arthrose) et exclure une autre anomalie (infection, fracture ou tumeur par exemple). 

Il est souvent recommandé de réaliser des examens complémentaires d’imagerie type scanner avant de réaliser une éventuelle arthroscopie pour avoir une vision globale de la maladie et de ses conséquences. Ceci permet d’affiner le diagnostic et le pronostic.

Le traitement le plus efficace à l’heure actuelle est l’arthroscopie.

C’est une technique minimallement invasive qui permet d’insérer une caméra dans l’articulation pour visualiser le cartilage de retirer le fragment à l’aide de petits instruments et de raviver l’os sous le cartilage pour espérer la formation de fibrocartilage. Le cartilage est l’un des seuls tissus qui ne peut pas se régénérer.

Pour les lésions étendues de la tête humérale, des techniques plus complexes et onéreuses consistent à remplacer la lésion par un implant mimant le cartilage.

L’arthroscopie demande du matériel de pointe et un savoir-faire important. La réussite du traitement est en partie conditionnée par l’expérience du chirurgien.

En général, le patient rentre à la maison le soir-même ou le lendemain sans pansement. Les consignes post-opératoires incluent une période de repos de 4 à 6 semaines même si aucune boiterie n’est apparente.

L’intervention nécessite une anesthésie générale et une procédure chirurgicale, toutes deux comportant une liste de risques potentiels et de complications. Heureusement, le taux de complication est très faible en arthroscopie.

Les complications peuvent inclure, mais ne se limitent pas à :

  • Difficulté à introduire l'arthroscope dans l'articulation ou difficulté à retirer de gros fragments libres de l'articulation, nécessitant une approche chirurgicale ouverte
  • Infection superficielle ou profonde au site chirurgical nécessitant des traitements prolongés d’antibiotiques
  • Saignement
  • Fuite de liquide et/ou gonflement du site chirurgical
  • Lésion temporaire ou permanente des nerfs autour de l'articulation du coude
  • Aucune amélioration, aggravation ou récurrence de la boiterie
  • Lésion du cartilage, d’un tendon ou d’un ligament entraînant une boiterie
  • Nécessité de tests ou de chirurgie supplémentaires

Bien que nous prenions toutes les précautions pour réduire les risques liés à l'anesthésie et à la chirurgie, il est très important que vous reconnaissiez qu'aucune procédure n'est à l'abri de risques. Les éventuelles complications entraîneront des coûts supplémentaires pour les rectifier.

Le pronostic est bon à excellent bien qu’une évolution arthrosique est à prévoir au long-terme.

Le pronostic à long terme dépend en partie de la gravité de la maladie du cartilage constatée lors de l'arthroscopie et ne dépend pas uniquement des procédures arthroscopiques.

Avec des mesures hygiéniques respectées, le patient peut conserver une qualité de vie satisfaisante toute sa vie.

L'équipe Arria Vet

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