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La luxation de rotule

Le mécanisme de flexion-extension du genou est composé d’un système de poulie. La rotule coulisse dans la trochlée (gouttière) fémorale et s’attache sur la crête tibiale. Le système est mis en action par par la contraction et le relâchement des muscles de la cuisse. Le plus souvent les luxations de rotules sont secondaires à un défaut d’alignement du mécanisme, la rotule sort de la trochlée lors de la flexion. Cela peut-être secondaire à une malposition de la crête tibiale ou une déformation plus globale du membre. Dans de plus rare cas, elle est secondaire à un traumatisme. 

Il est fréquent que les deux genoux soient atteints.

Certaines races sont considérées comme prédisposées le Yorkshire par exemple.

Le plus souvent, la patient boite de façon intermittente et à tendance à secouer la patte au trot.

Le diagnostic est clinique, la rotule n’est plus ou peut sortir de la trochlée. Des radiographies permettent de planifier l’intervention, d’exclure que la cause ne soit pas plus complexe (déformation totale du membre) et d’exclure une autre anomalie (fracture ou tumeur par exemple). Il est rarement nécessaire de réaliser des examens complémentaires (scanner par exemple) sauf en cas de déformation globale du membre.

Selon la gravité de la luxation de rotule, l’intervention chirurgicale peut nécessiter un ou une combinaison d’étapes comprenant un approfondissement de la gouttière, un relâchement des tissus, un déplacement de la crête tibiale et une mise sous-tension des tissus.

Dans les cas les plus sévères de déformation du membre, il est parfois nécessaire de couper les os du fémur +/- du tibia pour les réaligner.

La chirurgie doit être réalisée avec soin et précision pour éviter les complications. En général, le patient rentre à la maison le soir-même ou le lendemain sans pansement. Les consignes post-opératoires incluent une période de repos de 6 semaines, le temps que l’os cicatrise et ce même si aucune boiterie n’est apparente.

L’intervention nécessite une anesthésie générale et une procédure chirurgicale, toutes deux comportant une liste de risques potentiels et de complications. Heureusement, la majorité des complications les plus graves restent rare à très rare.

  • Infection superficielle de l’incision ou infection profonde nécessitant une utilisation prolongée d'antibiotiques, une irrigation chirurgicale et/ou un retrait tardif des implants
  • Formation d’une poche de liquide au niveau du site chirurgical
  • Saignement
  • Déhiscence de la plaie nécessitant des antibiotiques, des pansements ou une chirurgie de révision
  • Complications liées à l'implant (déplacement, rupture, infection, mauvaise position) nécessitant une chirurgie de révision
  • Déviation ou rotation du membre par rapport au membre opposé
  • Complications de la cicatrisation osseuse (cicatrisation lente, absence de cicatrisation, cicatrisation avec une forme incorrecte) nécessitant une chirurgie de révision
  • Plaies liées au plâtre ou à l'attelle nécessitant des antibiotiques et des soins locaux
  • Lésion du cartilage, des ligaments ou des tendons autour du genou entraînant un retard dans le port du poids ou nécessitant une chirurgie supplémentaire
  • Boiterie persistante due à l'arthrose et/ou à l'instabilité résiduelle

Bien que nous prenions toutes les précautions pour réduire les risques liés à l'anesthésie et à la chirurgie, il est très important que vous reconnaissiez qu'aucune procédure n'est à l'abri de risques. Les éventuelles complications entraîneront des coûts supplémentaires pour les rectifier.

Le pronostic est en général bon à excellent pour une récupération totale. Les implants restent toute la vie de l’animal sauf rare complication.

L'équipe Arria Vet

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