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L’arthrodèse

Une arthrodèse correspond à la fusion d’une articulation trop endommagée, instable, douloureuse et non réparable. Elle peut être partielle ou totale selon si l’ensemble de l’articulation est fusionnée ou partiellement.

La fusion d’une articulation doit permettre une utilisation confortable du membre en supprimant la gêne occasionnée par l’articulation endommagée. En fonction de l’articulation touchée, une boiterie  résiduelle, appelée mécanique, peut persister mais n’est pas sensée être source d’inconfort.

Il s’agit d’une chirurgie complexe, qui demande beaucoup d’expérience pour éviter d’éventuelles complications. L’articulation doit être ouverte pour retirer le cartilage. Puis de la greffe osseuse est  appliquée pour optimiser la fusion osseuse avant de stabiliser rigidement l’ensemble à l’aide de plaques et de vis en général.

En général, le patient rentre à la maison le lendemain avec ou sans pansement selon la technique chirurgicale utilisée et l’articulation concernée. 

Les consignes post-opératoires incluent une période de repos de 12 semaines dont 6 semaines de repos strict. Même si aucune gêne semble visible, la cicatrisation osseuse doit se faire dans de bonnes conditions pour optimiser le résultat. Le respect de ces consignes conditionnent la réussite du traitement.

L’intervention nécessite une anesthésie générale et une procédure chirurgicale, toutes deux comportant une liste de risques potentiels et de complications. Heureusement, le taux de complication est faible.

Les complications peuvent inclure, mais ne se limitent pas à :

  • Infection superficielle de l’incision ou infection profonde nécessitant une utilisation prolongée d'antibiotiques, une irrigation chirurgicale et/ou un retrait tardif des implants
  • Formation d’une poche de liquide au niveau du site chirurgical
  • Saignement
  • Déhiscence de la plaie nécessitant des antibiotiques, des pansements ou une chirurgie de révision
  • Complications liées à l'implant ou à l’os (déplacement, rupture, infection, mauvaise position) nécessitant une chirurgie de révision
  • Complications de la cicatrisation osseuse (cicatrisation lente, absence de cicatrisation, cicatrisation avec une forme incorrecte) nécessitant une chirurgie de révision
  • Déviation ou rotation du membre par rapport au membre opposé
  • Plaies liées au plâtre ou à l'attelle nécessitant des antibiotiques et des soins locaux
  • Perte de viabilité de certaines parties de la patte nécessitant une greffe de peau ou une amputation

Bien que nous prenions toutes les précautions pour réduire les risques liés à l'anesthésie et à la chirurgie, il est très important que vous reconnaissiez qu'aucune procédure n'est à l'abri de risques. Les éventuelles complications entraîneront des coûts supplémentaires pour les rectifier.

Le pronostic est bon même si une boiterie mécanique peut persister.

L'équipe Arria Vet

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